Histoire 1408

Il m’avait promis de traverser, juste le temps d’un clignement de paupières, la lune, les océans, la lave des volcans, la tempête magnétique du temps. Cela pouvait bien nous trancher un peu les épaules, le poids et la sueur de ces quelques livres transportés en lieu sûr, entre la vieille odeur du gymnase et celle de la cantine. Cela pouvait bien nous conduire à l’expulsion, voire nous condamner au fichier des signalements en plus haut lieu, mais l’expérience devait être vécue. Ces livres, (…)

Jérémie était heureux et il aimait partager sa joie ! Il l’exprimait en nous regardant avec un clin d’oeil complice, c’est vrai qu’avec en plus son sourire on ne pouvait que partager son plaisir ; je me suis donc précipité dans ses bras en criant "On a réussi, la fusée est prête" Il me repoussa assez brusquement et rectifia "j’ai dit presque !" son visage trahissait la gêne maintenant et, le connaissant j’aurais du m’en douter, il bluffait ! mais jusqu’à quel point ? peut-être depuis le (…)

Ce serait tous les trois ou ça ne serait pas. L’objectif était dingue mais il fallait y croire. J’avais entendu un jour cette phrase : qu’il fallait viser la lune car au pire, quoi, on tombait dans les étoiles !
Tu as pris ton gros sac et sorti un dossier : c’était le formulaire pour intégrer la mission interstellaire organisée par le gouvernement. On avait cinq années devant nous pour être prêts. Tu visais le poste de copilote et je n’avais pas le moindre doute quant à tes aptitudes. La (…)

Un soir, alors qu’il contemplait le ciel, il se rendit compte que chaque étoile représentait un rêve. Il comprit que l’essence de son désir n’était pas seulement d’atteindre l’étoile, mais de croire en la possibilité de réaliser l’impossible. Et ce voyage, il l’avait déjà commencé.
Avec le temps, il se lia d’amitié avec d’autres rêveurs, partageant leurs espoirs et leurs peurs. Ensemble, ils mirent en place un projet : construire une véritable fusée. Chaque échec, chaque obstacle les (…)

Les deux jeunes hommes parcoururent le couloir accompagnés de leurs gros sacs, les rires en gerbes, les retrouvailles autour, tout paraissait ralenti comme si le monde autour s’écoulait a fleur de peau. Les deux posèrent leurs gros sacs sur leur lit au confort miteux et un matelas dur comme la pierre, Jérémie se retourna et Freddie, toujours sur de lui, lui fit un clin d’œil pout dire que tout allait bien se passer. Arrivé le soir, Jérémie contempla la lune depuis la fenêtre de chambre, (…)