Deux orbites écarquillées sur le néant. Allez savoir pourquoi, mais les décédés de mort violente reste toujours, voire pratiquement toujours avec les yeux ouvert. Les "belles morts" comme on disait dans l’ancien temps, avec messe, extrême onction et tout le tra la la, on leur ferme leurs yeux aux macchabées. Mais quand on tue quelqu’un, c’est comme si vous lui refusiez jusqu’à ce dernier trait d’humanité. Vous ne lui fermez pas les yeux. Pas de pièce sur les yeux non plus, comme chez les Grecs. Trop de rage.
A y réfléchir, est-ce que ce regard va finir par me hanter ? L’attente est interminable. Cela fait une heure que j’ai appelé Marek et Joey.
Qu’est-que vous foutez ? Le cadavre commence à sentir. La raideur cadavérique commence à le faire ressembler un un vieux tronc mort tout miteux. La flaque de sang s’est épaissie. Ca va être cool le nettoyage !
Et, l’évacuation ? Y vas être chiant à déménager le salopard. La réalité, c’est pas comme dans les film de Quantin Tarantino. Y’a pas un type en costart qui arrive et vous dit quoi faire. C’est con, mais j’ai encore l’arme dans ma main. Mes doigts n’on pas pu se desserrer de la crosse. Les nerfs.
Je dois vous le dire, je l’ai torturer aussi. J’suis crevé. Le morceau à été dur à craché. Fais chier .... ! Non, c’est vrai .... Il a pas voulu dire tout tout de suite. L’espérance, la maladie humaine la plus répandue. Mais après lui avoir péter les poignets, les genoux à coup de pied de biche, y c’est mis à table.
Le problème c’est qu’il a giclé. Là aussi je pense un un autre film. American Psycho. Vous savez, le type. Il recouvre son appart de la tête au pied pour avoir à éviter toute salissure. Et bien, là aussi, la vérité n’est pas comme dans les films. La réalité est beaucoup plus sale.
Il aura eu la mort qu’il mérite. En dehors de toute propreté. De toute humanité. Moi, je sais rien de l’assassinat professionnel. Mais j’apprends vite. Et maintenant, je vais aller dégommer les deux autre. Et hop, finità la comedia ! Vas-s’y, continu à fixer le plafond ...