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Véronique

Le journal

kcharnay@villetassinlademilune.fr

lundi 20 octobre 2014

Tango se lève et grogne.
Soudain, Emma se met à trembler. Elle entend des pas puis voit une ombre se rapprocher. Emma se sentant faible, demande :
 Qui est là ? Aidez-moi !
La personne se rapproche encore...
Un cri retentit dans la vallée de Gragnac.
 Lâchez-moi, hurle Emma, vous me faîtes mal ! Qui êtes-vous ?
Une main moite se presse contre sa bouche.
 Tais-toi, malheureuse, murmure l’inconnu. Veux-tu qu’on nous repère ?
Cette voix lui paraît familière. Et pour cause ! C’est Monsieur Pilotin, le directeur du musée qui d’habitude parait sinistre mais qui dans cette situation émet un petit rire nerveux.

 Qu’est-ce que tu fais-là, toi ?
Victor Pilotin vient de tomber sur la petite Emma, perdue et tremblante, dans la nuit noire.
 Viens te mettre à l’abri.
Il l’emmène dans son musée de la foreuse, tout proche. Le hangar abrite des engins qui ressemblent à des taupes géantes. Des vêtements de mineurs sont pendus dans les cintres. On dirait des cadavres.
Victor prépare deux chocolats chauds. Assis l’un en face de l’autre, autour d’un poêle à pétrole, ils s’observent. Emma a arrêté de trembler. Ce chocolat lui fait du bien.
 Maintenant, dis-moi ce que tu fabriquais dehors au milieu de la nuit alors que l’armée a décrété le couvre-feu.
 J’attendais mes amis à la porte du labo, mais ils ne sont pas revenus.
 Tu veux parler du laboratoire dans le souterrain ?
 Oui. Comment connaissez-vous son existence ?
 C’est une longue histoire. Figure-toi qu’un de mes ancêtres y a travaillé pendant la Grande Guerre. Sur une arme redoutable... (Victor frissonne.) Une arme terrible. Un virus.
 Dans ce cas, allons vite chercher mes amis. J’ai peur qu’ils soient en danger !
 En fait, s’ils sont dans le labo, leurs jours sont comptés. Tu ne les reverras jamais.
Victor finit son chocolat, pensif.
 Au lieu de boire votre chocolat, dépêchons-nous !!!
Victor continue, comme s’il n’entendait pas les supplications d’Emma.
 Ce virus a tué cent millions de pauvres gens à la fin de la première guerre mondiale. En fait, je crois... je sais que mon ancêtre a créé le virus ici. A vouloir extraire le gaz de schiste, ils l’ont sorti des entrailles de la Terre, comme le Diable des enfers. Pauvres de nous.
 Vite, avant qu’il ne soit trop tard, s’impatiente Emma.
Victor ne l’écoute plus.
 Moi j’y vais !
Victor, se lève pour retenir Emma, se coince le dos.
 Aïe !
 Que se passe-t-il ? Monsieur Victor, répondez-moi !
Victor, plié en deux, s’assied.
 Satanée vieille carcasse, maugrée-t-il.
 Que va-t-il arriver à mes amis ? Comment je peux les sauver ?
 Tu m’as dit qu’ils étaient dans le laboratoire ?
 Oui. J’ai essayé de regarder par la serrure, mais je n’ai rien vu...
 Heureusement que tu n’es pas rentrée. La mort rôde dans cet endroit.
 Vous voulez parler du virus ?
 Celui de la grippe espagnole. Tu suis, un peu ? Les militaires veulent le récupérer, l’utiliser comme arme, que sais-je ?!!! (Il soupire.) Restons au calme. La nuit porte conseil.
A ce moment, un énorme fracas. Des projecteurs trouent la verrière du hangar. Un hélicoptère vrombit au-dessus du musée.
 SORTEZ LES MAINS EN L’AIR ! ordonne un militaire dans un mégaphone.

Kevin, Juliette et Jonathan sont toujours dans le laboratoire. Les portes se sont refermées derrière eux. Apeurés, ils s’inquiètent. Ils cherchent une sortie, mais ils sont perdus. Il y a un grand silence. Le souffle de Juliette est de plus en plus rapide, son cœur bat très fort. Ils entendent un bruit de pas.
Ils continuent d’avancer dans le sinistre laboratoire et commencent à le fouiller.
Soudain, Jonathan s’écrie :
 Regardez, j’ai trouvé quelque chose !
Kevin le rejoint.... C’est un journal !
Ils commencent à le feuilleter et d’un coup, Juliette pousse un cri d’horreur … Ils ont trouvé le journal d’Amédée Pilotin qui explique ce qui s’est vraiment passé ici.
 Il faut sortir le plus vite possible d’ici, déclare Kevin.
Tout à coup, Juliette se met à crier :
 Venez voir !
Lorsque les deux garçons arrivèrent, ils découvrirent Juliette debout, le doigt pointé sur une porte ouverte, un cadavre à ses pieds…


Indices donnés par la classe de Jean-Jacques Rousseau :

 Emma et Victor ont été repérés par l’armée
 Les 3 autres sont enfermés dans le labo avec le journal et un cadavre à leurs pieds

Indices donnés par Hervé Jubert :

 Les mains en l’air ? C’est ce qu’on va voir, grogne Pilotin.
Il prend Emma par la main -Tango le suit en jappant- l’emmène jusqu’à une foreuse …. [trouver le nom de l’engin]... un monstre de cinquante tonnes capable de forer les roches les plus dures de la planète, verrouille la trappe derrière eux, s’installe aux commandes.
Les militaires traversent la verrière du musée et descendent en rappel. Pilotin s’en fiche. Ils sont à l’abri.
 On fait quoi maintenant ? s’inquiète Emma.
 On leur tire notre révérence.
Victor bascule des commandes, tire des leviers, enfonce une pédale. La foreuse s’élance. Ses vérins la dressent à la verticale. Son nez en forme de vrille se met à tourner à une vitesse phénoménale. Elle attaque le sol en béton comme du gruyère.
 Où on va ? hurle Emma par-dessus le vacarme.
 Retrouver tes amis ! lui répond Pilotin en mettant les gaz.
La foreuse s’enfonce droit dans le sol sous les tirs des militaires impuissants.

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