Elle claque la porte, laisse derrière les gémissements du chien....
A grandes enjambées rejoint l’arrêt du tram de 7 h 43.
Sur le sol noir et brillant, une clef.
La laisser, la suspendre au portail le plus proche, ou poursuivre l’homme qui, à une centaine de mètres devant poursuit lui aussi sa routine ?
Elle accélère le pas et décide de le rattraper. Il passe pourtant l’arrêt du tram. Mais elle a fait son choix.
Prologue
« Chaque jour au même point à regarder. »
« Pas si loin pourtant »
« À ce qu’on dit oui. »
« Quelque fois il suffit de rien. »
« Tout est tellement… »
« Tellement… »
« Proche. »
« De là on peut se dire bonjour tous les matins. »
« Dire que les gens se donnent tant de mal. »
« Dire qu’il y en a qui. »
« Juste pour. »
sur le macadam
Sans aucun doute
Oui, son choix est fait, elle ne renoncera pas, elle ira jusqu’au bout de son histoire.
quelques fois le plus important c’est le chemin parcouru qui compte plus que le but recherché. Son parcours lui a jusqu’ici permis de s’approcher de son moi intérieur, elle a entrevu ce à quoi elle pourrait prétendre, elle y a découvert que la vraie vie était ailleurs, sans aucun doute...
sans dessus dessous
Elle repense à son ami, vieux qui était toujours aimable. La seule constance qu’il avait c’était de tout regarder, tout, et se demander qui avait besoin de quoi, même s’il ne pouvait aider, il restait poli.
C’est ce qui fait qu’il aurait pu trouver un emploi. Mais aucun ne lui convenait, à part rester à regarder, les gens, en mouvement, tout en restant là , à l’arrêt de tramway. Mais,
"ça c’est une autre histoire"
"vraiment ?"
"tu crois "
"A ce stade, je ne pense pas"
"c’est presque gênant de voir que les quelque minutes ou tu te poses, tu les passes à ... chercher un peu d’immobile en bougeant"
"je ne tiens pas ou plus en place"
et les fourmis s’en mêlent
"On dit que ta mère t’a posé sur une fourmilière
"Et ?
"Tu bouges tout le temps et partout pas une minute de pause. Résultat tu te cours après. Enfin tu me cours après.
"Les fourmis qui t’en a parlé ?
"C’est ta cousine Mimi. Elle parle trop la mimi, mais tu vois ça marche. Tu fais une pause !
"Celle-là si si je la croise ... Elle m’a toujours cassé mes plans.
"Là elle a rien cassé, juste parlé des fourmis qui quand un bébé est posé sur leur fourmilière les marque à vie et ils dansent ils dansent ils dansent.
retour à l’essentiel
L’alchimie de cette rencontre entre les humains et les insectes , les ramenait tous à ce qui les reliaient. Tous étaient une partie intégrante du vivant dans ce qui relate que l’existence de tous les êtres est importante sur cette terre, ce monde. Chacun a sa place, se renier les uns et les autres entravait jusqu’àlors l’essence même de ce qui permettait d’être fiers de ce que nous sommes.
Vivre et être se conjuguaient d’un commun accord , laisser la place pour qui le désire ... Tout être a besoin pour s’accomplir de ce minimum de considération, de ce regard, de cette attention naturelle enfouie en nous : pouvoir se révéler !
Côte à côte perpétuer, et en bousculant ces barrières artificielles , la vie comme à son habitude reprenait le dessus ...pour que l’existence se fasse ! point de place au hasard, face à cette alchimie majestueuse reprenant la transversalité des choses.
Rien ne sera plus jamais au hasard mais désormais juste enrichi.
sur le macadam
Elle claque la porte, laisse derrière les gémissements du chien....
A grandes enjambées rejoint l’arrêt du tram de 7 h 43.
Sur le sol noir et brillant, une clef.
La laisser, la suspendre au portail le plus proche, ou poursuivre l’homme qui, à une centaine de mètres devant poursuit lui aussi sa routine ?
Elle accélère le pas et décide de le rattraper. Il passe pourtant l’arrêt du tram. Mais elle a fait son choix.
Sans aucun doute
Oui, son choix est fait, elle ne renoncera pas, elle ira jusqu’au bout de son histoire.
quelques fois le plus important c’est le chemin parcouru qui compte plus que le but recherché. Son parcours lui a jusqu’ici permis de s’approcher de son moi intérieur, elle a entrevu ce à quoi elle pourrait prétendre, elle y a découvert que la vraie vie était ailleurs, sans aucun doute...
sans dessus dessous
Elle repense à son ami, vieux qui était toujours aimable. La seule constance qu’il avait c’était de tout regarder, tout, et se demander qui avait besoin de quoi, même s’il ne pouvait aider, il restait poli.
C’est ce qui fait qu’il aurait pu trouver un emploi. Mais aucun ne lui convenait, à part rester à regarder, les gens, en mouvement, tout en restant là , à l’arrêt de tramway. Mais,
"ça c’est une autre histoire"
"vraiment ?"
"tu crois "
"A ce stade, je ne pense pas"
"c’est presque gênant de voir que les quelque minutes ou tu te poses, tu les passes à ... chercher un peu d’immobile en bougeant"
"je ne tiens pas ou plus en place"
et les fourmis s’en mêlent
"On dit que ta mère t’a posé sur une fourmilière
"Et ?
"Tu bouges tout le temps et partout pas une minute de pause. Résultat tu te cours après. Enfin tu me cours après.
"Les fourmis qui t’en a parlé ?
"C’est ta cousine Mimi. Elle parle trop la mimi, mais tu vois ça marche. Tu fais une pause !
"Celle-là si si je la croise ... Elle m’a toujours cassé mes plans.
"Là elle a rien cassé, juste parlé des fourmis qui quand un bébé est posé sur leur fourmilière les marque à vie et ils dansent ils dansent ils dansent.
retour à l’essentiel
L’alchimie de cette rencontre entre les humains et les insectes , les ramenait tous à ce qui les reliaient. Tous étaient une partie intégrante du vivant dans ce qui relate que l’existence de tous les êtres est importante sur cette terre, ce monde. Chacun a sa place, se renier les uns et les autres entravait jusqu’àlors l’essence même de ce qui permettait d’être fiers de ce que nous sommes.
Vivre et être se conjuguaient d’un commun accord , laisser la place pour qui le désire ... Tout être a besoin pour s’accomplir de ce minimum de considération, de ce regard, de cette attention naturelle enfouie en nous : pouvoir se révéler !
Côte à côte perpétuer, et en bousculant ces barrières artificielles , la vie comme à son habitude reprenait le dessus ...pour que l’existence se fasse ! point de place au hasard, face à cette alchimie majestueuse reprenant la transversalité des choses.
Rien ne sera plus jamais au hasard mais désormais juste enrichi.